Le Service de la Nuit de Noël

A191222Rose-CroixServicesRosicruciensUne fois de plus, au moment où l’année est près de s’achever, nous voici à la veille de Noël pour commémorer un événement qui, pour l’humanité, est le plus important de tous, qu’elle s’en rende compte ou non. En souvenir de cette intervention remarquable, nous allons lire le récit de l’Annonciation et de la Naissance au premier chapitre de Saint Luc et au deuxième de Saint Mathieu, dans le Saint Livre qui nous a été donné par les Anges de Justice.

  • Musique
  • Après le chant du 3ème verset de l’hymne d’ouverture, le lecteur dévoile l’emblème et commence par la Salutation Rosicrucienne : « Mes chères sœurs et mes chers A150131IllustrationsRose-Croix02CosmogonieEmblemeRosicrucienfrères, que les Roses fleurissent sur votre Croix »
  • Réponse de l'assistance : « Et sur la vôtre également ».

Luc 1-26 à 35 – « Au sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, nommée Nazareth, à une vierge, fiancée à un homme dont le nom était Joseph, de la maison de David ; et le nom de la vierge était Marie. L’ange entre auprès d’elle et dit : Je te salue, toi qui es comblée de faveur ! Le Seigneur est avec toi ; tu es bénie parmi les femmes. Elle fut troublée à sa parole et raisonnait en elle-même sur ce que pourrait être cette salutation. L’ange lui dit : Ne crains pas, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Et voici, tu concevras dans ton sein, et tu enfanteras un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut ; et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; et il régnera sur la maison de Jacob à toujours, et il n’y aura pas de fin à son royaume. Marie dit à l’ange : Comment cela arrivera-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ? L’ange, répondant, lui dit : L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre ; c’est pourquoi aussi l’être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu ».

Mathieu 2-1 à 12 – « Or, après que Jésus fut né à Béthléem de Judée, aux jours du roi Hérode, voici des mages arrivèrent de l’Orient à Jérusalem, et dirent : Où est le roi des Juifs qui a été mis au monde ? Car nous avons vu son étoile à son lever, et nous sommes venus lui rendre hommage.
L’ayant appris, le roi Hérode en fut troublé, et tout Jérusalem avec lui, il assembla tous les principaux sacrificateurs et scribes du peuple et leur demanda où le Christ devait naître. Ils lui dirent : A Béthléem de Judée ; car il est ainsi écrit par le prophète : « Et toi, Béthléem, terre de Juda, tu n’es nullement le moindre des chefs-lieux de Juda, car c’est de toi que sortira un Chef qui fera paître mon peuple Israël ».

Alors Hérode appela secrètement les mages et s’informa exactement auprès d’eux du temps où l’étoile apparaissait ; puis il les envoya à Béthléem en disant : Allez vous renseigner exactement au sujet du petit enfant; et quand vous aurez trouvé, faites-le moi savoir, en sorte que moi aussi j’aille lui rendre hommage. Après avoir entendu le roi, ils s’en allèrent ; et voici, l’étoile qu’ils avaient vue à son lever avançait au-dessus du lieu où était le petit enfant. Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une fort grande joie. Et étant entrés dans la maison, ils virent le petit enfant avec Marie sa mère ; alors, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; et ayant ouvert leurs coffres à trésors, ils lui offrirent des dons : de l’or, de l’encens, et de la myrrhe. Mais avertis divinement, en songe, de ne pas retourner vers Hérode, ils se retirèrent dans leur pays par un autre chemin.

Les enseignements des Frères de la Rose-Croix nous apprennent que les solstices d’été et d’hiver, ainsi que les équinoxes de printemps et d’automne, marquent autant de changements d’orientation dans la vie du Grand Esprit de la Terre, Rayon du Christ cosmique venu pour permettre à l’humanité de remplacer la loi par l’Amour. Il s’est servi des corps dense et vital de Jésus pour pouvoir apparaître comme un homme parmi les hommes et pour démontrer que c’est seulement de l’intérieur qu’on peut subjuguer les religions séparatives de race et réaliser la Fraternité Universelle.

En septembre, l’atmosphère terrestre change, une lumière commence à luire dans le ciel et à pénétrer l’univers solaire tout entier. Graduellement, cette lumière augmente d’intensité et enveloppe toute notre planète, puis pénètre à l’intérieur du globe et se concentre peu à peu en son centre. Lors de la Nuit sainte, lorsque le signe zodiacal de la Vierge céleste immaculée se trouve à l’horizon oriental, cette lumière atteint son maximum de puissance et d’éclat. Cette concentration de lumière commence alors à se diffuser partout, donnant une vie nouvelle à la Terre pour qu’elle puisse s’acquitter des fonctions de la nature pendant l’année qui vient.

Cet événement marque le début du grand drame cosmique qui se joue annuellement pendant les mois d’hiver. Ainsi, Noël n’est pas seulement une commémoration de la naissance de notre Cher Frère Aîné Jésus de Nazareth, mais aussi l’avènement de la revivifiante force vitale chargée d’amour que nous envoie notre Père céleste pour dégager le monde de l’étreinte mortelle de l’hiver. Sans cette nouvelle effusion de vie et d’énergie divines, nous péririons bien vite, physiquement parlant, et nos progrès futurs, tels qu’ils sont actuellement prévus, deviendraient impossibles.

C’est en cette période de l’année que la terre se trouve le plus près du Soleil, dont le rayonnement spirituel tombe perpendiculairement à sa surface dans l’hémisphère nord, contribuant à sa spiritualité, alors que les activités matérielles sont tenues en suspens à cause de l’obliquité de l’angle sous lequel les rayons solaires frappent la surface terrestre.

Il en découle que les activités physiques sont à leur minimum, alors que les forces spirituelles atteignent leur plus haut degré dans la nuit du 24 au 25 décembre, qui est la Nuit Sainte par excellence.

N’oublions pas, toutefois, qu’au moment où le Christ naît sur la Terre, il meurt à la gloire céleste, et qu’à l’heure où nous nous réjouissons de sa venue annuelle, il se trouve de nouveau revêtu du lourd fardeau physique que nous avons cristallisé autour de nous et qui est maintenant notre demeure la terre. C’est dans ce corps pesant qu’il est désormais retenu attendant avec impatience le jour de Sa libération définitive.

Quelle devrait être dès lors l’aspiration du mystique fidèle et éclairé, qui se rend compte de la grandeur de ce Sacrifice, de tout ce que représente ce don accordé par Dieu à cette époque de l’année ?

S’il conçoit l’importance de ce renoncement du Christ en notre faveur, ce don le Lui-Même, cette véritable mort qu’il accepte de subir pour nous donner la vie, cet Amour merveilleux qui se déverse sur la Terre, à quoi doit-il tendre ? Ne doit-il pas s’efforcer, ne fut-ce que dans une faible mesure, d’imiter les merveilleuses oeuvres divines, de se mettre plus que jamais au Service de la Croix, de suivre de plus près l’exemple du Christ dans tous ses actes, en se sacrifiant pour ses frères et sœurs, en élevant l’humanité dans le milieu immédiat où il se trouve placé, afin de hâter le jour de la libération finale ?

Si nous accomplissons un réel travail dans notre petit cercle, sans regarder aux choses plus grandes avant d’avoir fait le travail qui est proche de nous, nous trouverons qu’une merveilleuse croissance spirituelle peut être atteinte, au point que les personnes qui sont près de nous verrons en nous une chose impossible à définir, mais qui n’en sera pas moins manifeste : ils verront cette lumière de Noël, cette Lumière de Christ nouveau-né, illuminant notre sphère d’action.

Mes Chères Sœurs et mes Chers Frères, efforçons-nous, durant l’année qui vient, d’exprimer l’esprit christique dans une mesure plus grande que jamais. Puissions-nous vivre des vies telles que lorsqu’une année aura de nouveau passé et que nous reverrons les flammes des bougies de Noël, que nous entendrons les cloches de cette Nuit Sainte, nous sentions que nos vies ont porté des fruits au service du Christ.

Concentrons-nous maintenant sur cette pensée :

« CETTE NUIT DE NOËL EST LA PLUS SAINTE DE L’ANNEE »

Après la concentration (interrompue par la musique) le lecteur voile l’emblème et prononce l’exhortation de départ :
« Et maintenant, mes Chers Sœurs et mes Chers Frères, retirons-nous dans le silence, en parlant que pour ce qui est nécessaire, et en méditant sur ce que nous venons d’entendre ».

Service tiré des enseignements rosicruciens

légués à Max Heindel par les Frères Aînés de la Rose-Croix.