Max Heindel

Messager des Rose-Croix

A150315EnseignementsRose-CroixMaxHeindelCarl Louis von Grasshoff, dit Max Heindel, né près de Copenhague le 23 juillet 1865 et mort en Californie le 6 janvier 1919, est le fondateur de la Rosicrucian Fellowship ou Association rosicrucienne, basée à Mount Ecclesia, Oceanside, en Californie.

Il était issu de la petite noblesse danoise. Son père François L. Von Grasshoff était d'origine allemande et sa mère était danoise. Carl-Louis était l'aîné de trois enfants.

À l'âge de 16 ans, il entra à l'école de marine de Glasgow, où il fit des études d'ingénieur. Entre 1895 et 1901, il vécut à New York comme ingénieur consultant. En 1903, il s'établit à Los Angeles, où il devint membre de la Société théosophique, dont il fut vice-président en 1904 et 1905.

Après une grave crise cardiaque en 1905, il fut pendant des mois aux portes de la mort.  Après cette maladie il rompt avec la Théosophie. Bien qu'il fût grand admirateur de Madame Blavatsky, l'enseignement théosophique ne le satisfaisait pas entièrement en raison de ses références trop orientales et trop peu chrétiennes.

En Novembre 1907, après avoir rendu visite à sa mère à Copenhague où il resta un mois, Max Heindel arriva à Berlin, là-bas il étudia l’enseignement du Dr Steiner, lequel était absent de Berlin pendant cette période et ce, jusqu’à fin mars 1 908. Max Heindel a eu six entretiens personnels avec Rudolf Steiner. Dans un de ces entretiens, Max Heindel lui dit qu’il avait commencé selon des lignes occultes un recueil, des enseignements occultes de l’Est à l’Ouest. Le Dr. Steiner lui suggérait alors que si certains enseignements promulgués par lui étaient publiés qu’il devait le mentionner comme source d’information, ce que consentit Max Heindel.

Max Heindel avait approfondi l’enseignement de Steiner et l’avait forcé à admettre certaines contradictions ce que Steiner ne savait expliquer, quoique il devait connaître ces choses. Max Heindel avait cru que Steiner serait à même de le conduire sur le chemin de la connaissance, mais quand cela s’avéra faux, Heindel fut abattu, et dans un véritable « bourbier de découragement » prêt à retourner en Amérique. Max Heindel repris le chemin de son hôtel abattu et découragé, sentant qu’il avait abandonné un champ fertile de travail en Amérique pour venir en Europe, uniquement pour apprendre qu’il n’avait point trouvé ce qu’il espérait.

Pour cela il fit ses préparatifs de retour. Max Heindel raconte :
"J’étais assis dans mon fauteuil ruminant sur mes désappointements, quand je sentis une présence près de moi. J’étais en présence de mon Instructeur.

Avec honte, je me rappelle que je lui demandai grossièrement qui l’avait envoyé et ce qu’il voulait, j’étais très contrarié, à tel point que j’hésitais avant d’accepter son aide pour les sujets qui m’avaient fait venir en Europe. Durant les jours suivants ma nouvelle connaissance apparut plusieurs fois dans ma chambre, répondant à mes questions et m’aidant à résoudre les problèmes qui auparavant me confondaient.

Mon côté spirituel était pauvrement développé et pas toujours sous contrôle. J’étais plutôt sceptique en la matière, ou se pourrait-il que ce soit des hallucinations ? Je discutais ces questions avec un ami.

Les réponses qui m’avaient été données par l’apparition étaient claires et nettes, concises et logiques au plus haut niveau, elles étaient strictement au niveau où je pouvais les concevoir, ainsi nous conclurent que l’expérience était réelle.

Quelques jours après, mon nouvel Ami, m’apprit que l’Ordre auquel il appartenait avait une complète solution de l’énigme de l’Univers, mais que je ne pouvais le publier, ni le communiquer, mais le tenir comme un secret inviolable ». Alors je me tournai vers lui en colère. Non, si ce que vous dites est bon, cela est bon pour le monde entier de le connaître. La Bible nous défend expressément de cacher la lumière et je ne puis cacher la source de connaissance, alors que des milliers de gens cherchent avidement une solution à leurs problèmes. Alors mon visiteur me quitta et j’en concluais qu’il était un émissaire des frères noirs.

Un mois plus tard je décidais de réserver une place sur un paquebot pour New York. Il n’y avait plus de place libre, il me fallut attendre un mois pour avoir une couchette".

C’est durant les mois d’avril et de mai que Max Heindel passa ces tests. Un certain temps après, il apprit qu’il avait été suivi et observé durant plusieurs années à dessein. On lui dit également que la publication devait avoir lieu avant la première décade du siècle.

On lui apprit ensuite comment se rendre au Temple afin de recevoir les enseignements. Max Heindel écrivit ceci :
"Pour me rendre à cette place, je devais le lendemain matin aller à une certaine gare à Berlin, y acheter un ticket pour une place dont je n’avais jamais entendue parler et à une heure désignée. Conformément à cette instruction, je partis le lendemain matin à la dite heure. Arrivé à ma destination j’étais attendu par le Frère Aîné lui-même dans son corps physique et j’étais conduit près des environs du Temple.

Le Temple n’est pas physique mais Ethérique et pour cela invisible pour les hommes du voisinage, qui ne savent point que la grande école de la Sagesse Occidentale se trouve dans leur milieu".

L’Auteur n’était pas endormi quand le Frère Aîné rentrait dans sa chambre, pour lui donner les instructions comment se rendre au Temple. Il n’était point capable à ce moment de concentrer son côté spirituel comme il le voulait, ni de quitter son corps quand il le désirait. Ces facultés se réveillèrent à la première Initiation en prenant place peu de temps après dans le Temple, mais le Frère Aîné se matérialisait suffisamment pour qu’il puisse le voir.

"Quand je retournais dans ma chambre, mon svelte Instructeur s’y trouvait et à nouveau il m’offrit de m’instruire si je gardais le secret. Cette fois, mon refus était encore plus catégorique, mais il ne me quittait point ; à la place il dit : Je suis content d’apprendre votre refus mon frère, et j’espère que vous aurez toujours beaucoup de zèle à propager notre enseignement avec feu et enthousiasme comme l’était votre refus. Ceci est la condition pour recevoir les enseignements".

Au Temple, Max Heindel resta un bon mois en communication directe avec les Frères Aînés, qui lui communiquèrent une grande partie des enseignements, tel qu’ils sont contenus dans la Cosmogonie des Rose-Croix Le premier brouillon était écrit en Allemand, pendant qu’il était au Temple.

Ce que l’Instructeur lui dictait était un schéma en grandes lignes. La lourde atmosphère psychique de l’Allemagne était particulièrement bien adaptée à la communication d’idées mystiques vers la conscience du candidat, mais on lui dit que les 350 pages du manuscrit qu’il avait écrit ne le satisferaient pas une fois dans l’atmosphère électrique de l’Amérique et qu’il recommencerait le livre en son entier.

Dans son grand enthousiasme, il en doutait. Il croyait bien que l’enseignement merveilleux était complet. Pourtant le Frère Aîné avait vu juste.

De retour en Amérique, ce que le Frère Aîné lui avait prédit s’avéra juste. Le style dans lequel le manuscrit avait été écrit ne lui plaisait plus, et il recommença. Il passa son été 1908  à dactylographier le manuscrit de ce qui allait devenir le livre de base des enseignements, « The Rosicrucian Cosmo-Conception », en français « La Cosmogonie des Rose-Croix », qui a été publiée en novembre 1909.

Max Heindel consacra ses 10 dernières années de sa vie à diffuser les enseignements et à construire le Centre International de l'Association rosicrucienne, à Oceanside, en Californie.