Association rosicrucienne Max Heindel

Il n'est pas rare du rencontrer une personne se déclarant médium. Les enseignements rosicruciens nous apprennent qu'il y a deux formes de clairvoyance, la positive, et la négative. Dans la clairvoyance positive, la personne voit ce qu'elle veut voir, et dans la négative elle voit tout ce qui se présente à elle sans aucune possibilité de se soustraire à l'emprise momentanée d'une entité.
Je voudrais faire le point à ce sujet d'un autre point de vue, en partant de ma propre expérience, qui ne va pas jusqu'à la clairvoyance positive, mais dont la progression logique peut me montrer le futur chemin.
Notre conscience s'éveille peu à peu.
Elle commence par s'éveiller à la région éthérique du monde physique, et nous sommes plongés dans un monde de forces, dont nous ressentons les impressions d'ascensions, de plongées, le rayon paralysant des vibrations lourdes. Nous prenons physiquement conscience des forces mécaniques et nous voyons les ethers dans leur constitution.
Ensuite la conscience s'éveille au monde du désir. Nous gardons les sensations du monde éthérique, tout en y incorporant les images du monde du désir, monde des émotions, qui sont nos émotions se mélangeant aux émotions des animaux, à la vie émotionnelle de nos défunts. Nos énergies se mélangent nous plongeant dans certaines vibrations plus ou moins lourdes, s'accompagnant de visions ou de rêves. La tentation est grande de prendre ces rêves ou visions comme le reflet de la vérité. Et là est la grande erreur. Ces rêves ou visions se présentent sans que nous le voulions vraiment, ou sont soumises à notre volonté, selon le degré de maîtrise que nous avons atteint. Mais elles ne sont toujours pas le reflet de la vérité. Elles sont le reflet de nos angoisses, de nos peurs, de nos désirs de nos émotions ou de ceux des autres, ou de ceux des animaux, ou de ceux des défunts, ou tout ça mélangé. A ce stade, une personne peut raisonnablement dire qu'elle est médium et en rester là toute sa vie, se trompant et trompant les autres.
Ensuite, la conscience s'éveille dans le monde de la pensée, qui est la région des idées que nous exprimons par la pensée ou par la parole. Nous pouvons là encore ressentir les forces de la région éthérique, voir les rêves ou visions du monde du désir, mais ce que nous voyons est soumis à la pensée. Ainsi, l'ont devient conscient de ce que l'on pense. Ce n'est toujours pas le reflet de la vérité, c'est juste le miroir de ce que l'on sait, pense, croit d'un sujet. A ce stade là, la personne peut se croire en maîtrise de la clairvoyance positive, mais il n'en est rien. Là, encore, elle devient la victime de ce qu'elle pense, de ce qu'elle croit, et c'est très troublant puisque la clarté de ce qu'elle voit peut lui faire penser que c'est arrivé ou que ça va arriver. Voir la scène de "Star wars" ou Anakin Skywalker à une vision de ce qu'il croit qu'il pourrait arriver à Padmée. Et qui arrivera parce que s'étant persuadé que cela arriverait, c'est lui même qui lui donne la mort. A méditer...
Ensuite, il serait logique que la conscience s'ouvre au monde de l'esprit vital et de ces forces archétypales, qui se déversent sur les mondes inférieurs comme les symboles nourrissent nos films, paraboles, contes. Elle prendrait alors conscience des forces archétypales et des symboles qui animent ses rêves et sa vision, et elle n'assisterait plus alors passivement à ces rêves et ses visions, mais prendrait conscience des forces cosmiques en action, qui sont somme le vent soufflant sur un navire. Elle ferait consciemment de l'astrologie, des tarots, de la psychanalyse. Et prenant conscience de tout cela, elle quitterait enfin les illusions de la maya pour entendre et voir les glorieux archétypes en action. Elle ne penserait plus, ceci va arriver, ou on m'a dit ceci de celui là, mais, le vent d'est souffle, si je garde ma voile dans cette direction, il y a des chances que ceci ou cela se produise, mais si je change la voilure et la direction de la voile, le bateau se rendra à une autre destination. Sachant cela, il prend alors conscience que la clairvoyance lui est moins utile que l'étude des archétypes, par l'astrologie, les tarots, la psychanalyse, la symbolique, et il dirige ses efforts vers ces sciences. Ainsi, avec ou sans visions, il connait toujours la direction du vent, il aide ses semblables au lieu de les tromper. Il sait qu'il ne sait rien et qu'il ne peut rien savoir, car il suffit de changer la voilure pour écrire l'avenir que l'on souhaite, pour soi ou pour les autres.