Un son se divise en harmoniques comme la lumière blanche se divise en un spectre de couleurs.
Les harmoniques naissent des voyelles chantées. Un son chanté se colore des voyelles, émettant certaines harmoniques.
La gorge produit les harmoniques voyelles « ou » « o » « e » « a » « è » « é » « i » « y ». Se sont des gutturales.
Le Ou vibre la troisième harmonique, la deuxième octave du son fondamental. Le langage humain n’a pas de voyelles pour le son fondamental, ni pour la première harmonique (l’octave du son fondamental), ni pour la seconde harmonique (la quinte de la première octave). Les moines tibétains parviennent à faire raisonner la première harmonique par un phénomène acoustique ressemblant au bourdonnement du chat.
Le OU se forme au niveau des lèvres, au même endroit que les consones labiales B V P M
Le O correspond à la vibration de la 4ème harmonique (la tierce par rapport à la deuxième octave). Il se forme au niveau des dents, au même endroit que les consones dentales Z S R X.
Le E vibre la 5ème harmonique (la quinte par rapport à la deuxième octave du son fondamental). Le E se forme au même endroit que les consones linguales D T L N.
Les voyelles OU O E forment l’accord parfait. OU O (tierce majeure), O E (tierce mineure)
-Lorsque le A est sombre, comme pour le son « an » il produit la 6ème harmonique (7ème de dominante de la seconde octave du son fondamental). Le « A » (« an ») se prononce au même endroit que les gutturales H R.
-Lorsqu’il est clair, comme pour le son « a », il produit la 7ème harmonique (la troisième octave du son fondamental. Il se prononce au même endroit que les palatales G Q.
Le « è » produit la 8ème harmonique, le « é » produit la 9ème harmonique, le « i » produit la 10 ème harmonique. Du A au I, nous avons la formation du premier tétracorde d’une gamme majeure. Do Re Mi Fa# SOL, chaque voyelle étant à un intervalle d’un ton, sauf du « é » au « i » où il n’y a qu’un demi ton.
Comme avec les voyelles de « è » à « i », la langue prononce les linguales « D » « T» « L » « N » par des points de contacts de la langue à différents endroits du le palais. De l’arrière du palais pour le « è » au devant du palais pour le « i ». La voyelle Y (plus loin que le I qui est pourtant à l’extrémité), amorce le chemin vers les étoiles, les harmoniques formant des intervalles de plus en plus ténus jusqu’au retour à l’unisson.
La voyelle U se trouve seulement sur le chemin du I au OU. « I U E O OU ».